Durée d’emprunt immobilier : encore une année record pour 2019


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Alors que la durée moyenne d’emprunt était jusqu’à récemment de 19 à 20 ans, on note ces dernières années un net allongement pour cette dernière. Les taux d’intérêt bas couplés à une hausse des prix de vente encouragent en effet les français à investir sur une longue période.

Et les records sont partout. La durée d’emprunt atteint parfois 30 ou 35 ans tandis que les taux d’intérêt ne cessent de frôler les 1%. Accordant de nombreux crédits à leurs clients, même aux profils atypiques, les banques semblent y trouver leur compte. Mais qu’en est-il des emprunteurs ?

Une durée d’emprunt XXL

Seules quelques banques proposent aujourd’hui des durées de 30 ou 35 ans d’emprunt. La grande majorité des établissements bancaires tablent plutôt sur 25 ans en moyenne (contre 19 à 20 ans jusqu’en 2016 ou 2017). Une durée qui devient actuellement la nouvelle norme.

Pour preuve, selon l’observatoire Crédit Logement CSA qui est une référence statistique dans le domaine, plus de 40% des crédits signés cette année sont des emprunts sur 25 ans et plus.

Plus de possibilités pour les dossiers difficiles

Faible apport, situation professionnelle particulière etc. étaient jusqu’à présent des freins à l’investissement immobilier. Il était alors difficile de se voir accorder un prêt et de voir son dossier passer. Mais dans le contexte actuel, les banques se montrent plus disposées à étudier les dossiers, même les plus compliqués.

Grâce aux taux actuellement bas et à une durée plus longue de remboursement, votre dossier a bien plus de chance de passer. Et le total à rembourser n’est pas tellement différent.

 

Une durée d’emprunt importante qui permet d’emprunter plus

En allongeant la durée de remboursement (en passant de 20 à 25 ans par exemple), il vous est possible de gonfler sensiblement votre capacité de financement. Mais cela a un coût. Les intérêts d’emprunt et les cotisations d’assurance emprunteurs peuvent alors grimper. Il est en effet difficile de négocier votre assurance dans le cadre d’un tel crédit.

Un emprunt sur 30 ans permet également de gagner en montant finançable. Mais attention au surcoût qui peut alors être démesuré.

Dans les faits, les acteurs bancaires savent tous que rares sont les emprunteurs qui respectent scrupuleusement les modalités de remboursement. Mobilité professionnelle,famille qui s’agrandit, changement de niveaux de vie…, nombreuses sont les causes de remboursement anticipé ou de modification du projet. La durée de remboursement moyenne en France ne dépasse d’ailleurs pas les 10 ans.

Quels sont les profils qui empruntent sur 25 ans et plus ?

Vous êtes primo-accédants et ne possédez que peu d’apport ? Votre profil est particulièrement apprécié par les banques en ce qui concerne les prêts sur une longue période. La grande majorité des emprunteurs sur 25 ans et plus sont donc de jeunes ménages dans l’obligation d’allonger leur durée d’emprunt pour financer leur projet immobilier.

Il existe cependant un second type de profil pour cette même durée de crédit : des emprunteurs qui optent pour 25 ans de remboursement dans le but d’alléger leurs mensualités. Ils’agit ici d’une sorte de prêt de confort. Capables de rembourser plus sur une période plus courte, ils préfèrent au contraire diminuer leurs mensualités pour accroître leur pouvoir d’achat. C’est particulièrement le cas en Île-de-France où les prix des biens immobiliers ont considérablement augmentés ces dernières années.

Quels sont les risques d’un emprunt sur une plus longue période ?

Si cette durée de 25 ans et plus peut effrayer, elle reste intéressante pour les profils d’emprunteurs qui n’avaient jusqu’à présent presque aucune chance de se voir accorder un crédit immobilier. Un taux fixe est également sécurisant, même sur une aussi longue période.

Une tendance qui semble durer

Liée aux taux d’emprunt particulièrement bas, cette durée de remboursement XXL semble devenir la nouvelle norme. Mais une hausse de ces taux pourrait changer la donne. Le delta sur le coût du crédit ne serait alors plus du tout le même. Reste à savoir si les marchés immobiliers et bancaires actuels poursuivront sur cette tendance de taux bas et de prix de vente élevés.